vendredi 2 mai 2008

mouvement de la pensée critique, mouvements du monde et automouvements

« …il faut supposer que dans les accélérations les plus risquées des temps présents nous exécutons quelque chose qui provient de ce qui nous est propre et de ce qui nous est le plus proche, c'est-à-dire de ce qui provient de ce que nous avons voulu nous-même.

Si c'est le cas, il ne peut plus y avoir une critique de la société parce qu'il n'y a plus de différence réelle entre la critique et l'objet de cette critique ; à moins que la critique ne se dirige en premier lieu contre elle-même et qu'elle soumette aussi ce qui nous est propre à un examen, ce qui nous est le plus proche et que nous avons voulu nous-même. »

« Premièrement, nous nous mouvons nous-mêmes dans un monde qui se meut lui-même ; deuxièmement, les automouvements du monde incluent et envahissent nos propres automouvements ; troisièmement, dans la modernité les automouvements du monde naissent de nos automouvements qui s’additionnent progressivement jusqu’à entretenir le mouvement du monde ».

Peter Sloterdijk, in La Mobilisation Infinie (Eurotaïsmus)

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