samedi 31 mai 2008

EQUATION (NOVEMBRE EN MUSIQUE)


Le Cure de Disintegration (1989) qui joue avec les instruments et les réglages de Pavement sur Slanted & Enchanted (1992) égale Loveless de My Bloody Valentine (1991).

mardi 20 mai 2008

Chanson à Texte #2

Il existe des vestiges de la muraille de l’Acropole,
Près de meubles astiqués,
Mais vous me semblez vous intéresser en connaisseur aux questions techniques,
Ay…rgh, à la vaisselle du petit-déjeuner.

L’enceinte,
L’enceinte,

L’enceinte.

Alors, Jean Letan a une petite phrase qui résume toute l’affaire. Il dit : « des plâtres, des épices, mais celles d’un laboratoire de recherche bactériologique s’il vous plait ».

Telle est l’importance des grilles Venturias, que la présence d’un guide est nécessaire pour les visiter.
Que comment cela ? Le ciel était maintenant absolument…

Non, pas tellement.
Toutefois, une fois. A une ou deux reprises.
Un accident.
Cela signifie étudier comment mieux utiliser la nouvelle fraiseuse.
Désintérêt, voilà ce qu’il aurait dû être !


Fritz Dalton, le directeur adjoint du tirage, vint et donna un bref aperçu sur le problème de la vente.
Et remarquez, …Asberg !
Non, pas tellement, en outre, comme dans les fenêtres.
Janette se ressaisit, pendant ses vacances de Pâques, elle se précipite dans la salle de bain, elle doit être capable de faire rapidement la différence entre une idée farfelue, et igné…

Tandis qu’il lisait « Plan Plan » au bord de ses marécages. Une balle de trop.
Le lendemain arriva, il est 23 heures,
Le bon sens professionnel doit être appliqué.
Le voilà, il arrive, je m’en vais Janette !
Déjà, lorsque j’ouvris le partiate...


Les idées qu’il lui donnait doivent être inscrites sur un seul côté d’une feuille de papier.
Ne recommencez pas s’il vous plait.

lundi 19 mai 2008

Télé Réalité: l'Extase

"Le Grand Frère" le mieux de tous les temps, c'est celui quand au début de l'épisode on voit Kevin, ivre de fureur, hurler à sa mère: "Put***, t'appelles ça "repassé" toi?" en lui tendant son bas de jogging tout chiffonné - celui-là même qu'il avait prévu d'enfiler pour rejoindre Jessica au centre commercial - et la mère, terrorisée et soumise, qui s'enfuit dans la cuisine allumer une nouvelle clope, les yeux pleins de larmes qui n'osent pas sortir, une image furtive du mari qui l'a quittée lui apparait en image mentale, et puis Kevin, treize ans, descend - finalement il a mis son autre bas de jogging - et il gueule encore : "et t'as pu intérêt à me faire ch*** parce que sinon, je te casse la gueule".

Plan sur Kevin qui sort rejoindre ses copains qui l’attendent sur leur mobylette.

Contre-champ dans la salle à manger et la mère désemparée, on entend un tas d’assiettes à laver faire des cling-cling sur le plan de travail en inox.

Maurice Pialat inside.

"Le Grand Frère", c'est parfois le lundi soir assez tard sur TF1, et c'est bien.

dimanche 18 mai 2008

Où un certain chanteur regrette qu'il n'y ait plus de fan de Sardou en équipe de France

« J’ai écrit un poème qui s’appelle « Zidane est nul ». A l’époque on m’a dit : « Tu peux pas écrire ça ! ». Bien sûr que si. Il est nul parce qu’il n’est pas un grand capitaine. Imagine, tu as un mec doué à la guitare comme Jimmy Page, qui chante comme Jagger et écrit des chansons comme Stevie Wonder, et quand on lui dit : ça va être toi le chef, il te répond : non, non, moi je vais jouer des maracas… C’est pas possible, il a une espèce de déficit de personnalité. Et puis, avec quelle docilité il est devenu un symbole d’intégration, je trouve ça dingue ! Zidane a le QI d’une courge. »

« Dans l’équipe de France, depuis 2000, il n’y a plus de chef. Tu as l’impression de voir onze adolescents qui cherchent leur maman. Ils vont peut-être devenir des hommes à 35 ans, mais en attendant, il faut se taper une espèce de tribu de nigauds. Ils errent. En France, au nom d’un principe d’égalité désuet, on forme des individus qui sont incapables de se prendre en main et qui ont besoin d’un chef. »

« Dans le foot, il faut des gens simples. Il faut des fans de Sardou dans l’équipe de France. Comme Deschamps. Quand les mecs commencent à dire qu’ils aiment Dr Dre, c’est la fin des haricots. »

« 1986, c’est définitivement mieux que 1998, parce qu’il y avait un grand joueur : Platini. Mais il avait mal au tendon d’achille, c’est pour ça que j’ai écrit Achille à Mexico en 1998. Les gens n’avaient pas compris, mais bon, c’est un truc de spécialiste. Sans cette blessure, on aurait été champions du monde et personne ne nous aurait cassé les couilles avec 1998. Il y avait quelque chose d’homérique en 1986. »

« Thierry Roland, quand il dit « Monsieur Foote, vous êtes un salaud », ou sa sortie sur l’arbitre tunisien, c’est le sommet du commentaire sportif. Sauf qu’il faudrait que le public soit suffisamment éduqué pour supporter ce genre de conneries. Je pense que les bons commentaires de foot ne peuvent êtres faits que par des anarchistes de droite : de l’insolence totale, de la mauvaise foi, du purulent. Qu’on vomisse tout ce qu’on garde au fond de nous. Dans les commentaires, la façon de filmer, il ne devrait pas y avoir de morale. Aujourd’hui, le foot est encadré par des gens qui pensent que c’est un truc éducatif. »

« Fini le hasard des pulsions hormonales de l’arbitre, le mec de mauvais poil parce que sa nana l’a fait chier le matin, c’est une composante poétique du jeu qui fait le match et doit continuer à exister. La perfection qu’on demande aux arbitres, on ne la demande à personne d’autre. »

« Anelka est un exemple intéressant de l’importance de la communication dans le foot. On l’oblige à se médiatiser alors que je me souviens l’avoir entendu une fois : ce mec a une voix de nigaud et un sourire affreux. Il se tait pour des raisons idéologiques, il vaut mieux qu’il garde son masque, on dirait un sous-animateur de M6 et il a une voix de Mickey. Il s’est dit vaut mieux que je reste énigmatique. »

« Tu peux être incorrect dans le foot comme dans la société actuelle, mais tu hésites à le dire. Par exemple, je dirais presque que dans l’équipe de France actuelle, il y a trop de mecs de souche immigrée. C’est totalement incorrect de dire ça. Mais on peut tout de même se demander pourquoi il y a aussi peu d’intégration pour que les mecs n’ont que la musique et le foot ? Tu peux te poser la question, sauf qu’il faut faire attention parce que tout le monde va dire « wouargh ». Mais, c’est un fait. Normalement, si tu veux faire une espèce de travail intellectuel, tu dois te poser ce genre de questions, tu ne peux pas faire l’impasse là-dessus. »

Jean-Louis Murat, copyright SO FOOT#23, 2005, repris dans le hors-série “cinq ans”, printemps 2008.

jeudi 15 mai 2008

Jamais deux sans Trois

C'est l’histoire d’un groupe dont dix millions d'exemplaires des deux premiers albums sont rangés dans les discothèques idéales officielles des gens bien au milieu des Madonna, Cali, Manu Chao, Goran Bregovic, Abba, Têtes Raides, Buena Vista Social Club, Serge Gainsbourg, Muse et autres Léo Ferré.

C'est l’histoire d’un groupe qu'avec le temps, ostensiblement, on a fini par ranger dans le camp des Björk, Beck et autres Radiohead, autrement dit dans celui des symboles de la défaite de l’ex-rock indépendant devenu le bras droit de l’industrie armée du culturellement correct.

C’est l’histoire d’un groupe qui a marqué son époque - même les rastas écoutaient, c'est pour dire, et moi-même j'aimais bien m'en rouler un petit en écoutant leur premier album - et dont les fans (des gens bien) attendent depuis dix ans une suite à leurs débuts prometteurs, dire d’avoir un autre disque à mettre que Dummy comme fond musical pour les brunchs entre couples de professeurs altermondialistes et leurs amis, les jours de fête laïque.

C’est l’histoire d’un groupe qui, un beau dimanche, avant le grand prix de formule un, réapparaît à la surprise générale dans un tunnel de pub pour égayer le repas dominical de vingt secondes de déflagrations binaires martelées avec indécence, comme une déclaration de guerre au milieu d’un jour férié.

On jette une oreille curieuse sur les autres morceaux du nouvel album. On dirait le premier disque maladroit d’un groupe lo-fi qui s’entraîne depuis des années dans son garage et est enfin parvenu à faire sonner de quelque chose limite écoutable. Quelque part, ça nous enchante, et on se sent atteint d’une indicible angoisse : est-ce vraiment eux ?

Plus de doute quand la voix marie-christique de la Bethgibbonesque transperce le tapis de mélodies bancales à la Pavement/The Fall.

Aux dernières nouvelles, ils s’étaient englués dans les vapeurs inodores d’une soul-jazz électro agaçante à la Saint Germain, matinée de gentils bruitages auto-caricaturaux sur l’ex-second album – éponyme.

Voilà des larsens acérés à la Silence, des soli escarpés et des gimmicks lancinants à la Sonic Youth, et voci une montée de grands orgues à la Soft Machine qui déboule !

Krautrock (Can, Neu ! Tangerine Dream et allons-y, Kraftwerk) : les scientifiques qui ont inventé les machines à musique électroniques laissent des musiciens expérimenter leurs nouveaux sons. Ce sont des mélodies simples et mécaniques mais qui délivrent la pleine substance synthétique des bioniques, cosmiques, psychotropes, spatiaux et industriels claviers tambourinés avec métronomie.

Les morceaux démarrent lentement et parfois le restent ; parfois ils rebondissent sur d’autres courants mélodiques et se trouvent déportés sur une terra musica inconita – s’il en reste en 2008, c’est quelque part par là.

On s’enfonce dans contrées hostiles où l’on étouffe de chaleur et où l’on lutte contre les forces de la nature tropicale et ses alliés les moustiques – et on entend des choses bizarres dans la tête, on ne sait pas bien si on va mourir, ou dormir, ou s’enterrer vivant, ou décoller au-dessus du ciel, on ne sait plus rien de tout ça. On n’en peut plus de ces contrées quand soudain jaillissent les océans de lumière aveugle de la musique qui rend fou.

Acculé dans Ses derniers retranchements, apparut à Lui le Saint-Graal.

Cet album est un futur classique de l’obscur, un membre potentiel de la discothèque idéale des Ténèbres: pas très propre sur lui et un peu abscon d'emblée - voire même repoussant à la première écoute, bon signe.

Cette production intense, cohérente, pertinente, percutante, suicidaire le classe dans cette catégorie supérieure - au milieu des Disintegration, Loveless, Pink Moon, The Drift, Closer, il ne déparaitra pas, parole de Mage.

Et comme disait l’autre, ne boudons pas notre plaisir ceci :

« Si comme moi, vous rêviez de tubes à la Glory Box et Sour Times, préparez vous à déchanter; Third est sacrément plus énervé, plus industriel, plus dark. Finies les promenades bucoliques près des étangs, bonjour les ambiances psyché, les guitares déprimantes et les gimmicks apocalyptiques. »

mardi 13 mai 2008

Mais que fait La Police?



Des dessins dans un magazine branché tendances*.



*QG

vendredi 9 mai 2008

Chanson à Texte #1

IruretaTexte 01

Chacun de nous devrait comprendre qu’il y a toujours une résistance aux idées nouvelles, et ne pas être paralysé par le découragement,
Une telle inertie est naturelle, et normale.

Marchant avec une arrogante fierté...
Tel un Napoléon,
Un Napoléon des îles,
Parmi les acclamations de la foule,

Et enfin, recru de fatigue, demeurant cependant dur et résolu,
Tel qu’il était avec les autres, près de sa voiture.

Il s’agit des bureaux de vente de tickets, des heures d’ouverture de ces bureaux, de la distance de l’aérodrome à la ville, du temps de transport de la ville à l’aérodrome, de la taxe fédérale sur les revenus et les tarifs.

La vitesse ? elle va me mettre dans le train un peu plus vite que les autres, voilà ce qu’elle va faire, la vitesse.
Il émanait toujours du mulâtre une impression secrète de terrible puissance.

Certaines entreprises mettent au moins deux, ou quatre femmes dans chaque brainstorming. Non seulement pour le profit de l’intelligence féminine - un élément très efficace, certes - mais aussi pour leur effet stimulant sur les participants mâles du groupe, qui, aiguillonnés par la bataille des sexes, sont incités à trouver de meilleurs idées.

Je voudrais que vous m’examiniez,
Prenez votre café, et nous monterons aussitôt après,
Mon grand-père se taisait, préparant une réponse qui devait être difficile à trouver, car il avait l’air bien ennuyé,
J’exécute les instructions du docteur.

D’ordinaire, il est vrai, cependant, le conseil d’administration est un groupe de juges qui fait passer des idées plutôt qu’il n’en trouve,
Je suis chirurgien, et non spécialiste des maladies tropicales,
Mais je serais prêt à jurer qu’elle a le choléra.

Dois-je vraiment prendre votre réponse au sérieux ?

C’est merveilleux jeunes gens! Vous avez fait un travail considérable, non sans quelque naïveté - figures de votre jeune âge - mais vous avez abordé courageusement un problème dont l’importance semblait échapper à ceux-mêmes qui ont entre les mains les destinés du chemin de fer.

Elle avait jeté quelque part dans les ténèbres,
Un sac de pommes de terre à demi vide.

Fracture de la tête de l’humérus,
Violentes douleurs lancinantes dans l’épaule,
Extrême précaution,
Mon Dieu !
Mais d’où vient aujourd’hui ce Noir pressentiment ?
De la route de Gérone,
Sur les genoux de la jeune femme,


Par une sorte d’instinct, , leurs mains, de réputation universelle, se rencontrèrent.

Tant en raison des constructions qu’il comporte que du paysage où elles sont situées, le lieu est l’un des plus aristocratiques et les plus luxueux de la Costa Brava.


Mais le mulâtre ajouta,
Où l’on peut visiter,
Où l’on peut,
avec surprise,
Moyennement,

Cette courbe est si douce, si linéaire, si schématique !

Et avant même de jeter un coup d’œil sur le bord,
Ah, surtout au milieu d’un pareil pandémonium,
Elle est une synthèse,
Si dépourvue d’affection et de formes inutiles!

Autant se frayer un chemin à travers la foule,
Et vous ?
Qu'on a pu comparer le paysage qui l’entoure à une peinture chinoise.

Attaque, Francesco, attaque !


IRURETA, Texte 01, Bluff Bourguignon, 2007.

jeudi 8 mai 2008

Dürüm und der Kebab of Gore

Bohren und der Club of Gore a commencé sa carrière en explorant les recoins du heavy métal. Du genre méchant, avec des têtes de mort. Puis, ils ont débranché les guitares, baissé le tempo de 110 à 33, introduit des rythmiques jazz, et planté des solos de saxophone suaves et langoureux au milieu de leurs morceaux. De leur penchant originel pour le doom hardcore, les grands blonds de Gelsenkirchen (c’est dans la Ruhr) ont gardé l’essentiel pour la musique (la puissance), et des éléments du folklore pour le reste (décorum funeste, ambiance lugubre voire inquiétante).

Louvain, à quelques encablures de Bruxelles. Cité universitaire ouverte la nuit, architecture fonctionnelle et aérée. Présence d'échoppes turques à Dürüm et Kebabs ouvertes après le concert . Ici, les gens parlent néerlandais. Les vélos sont prioritaires et déboulent de partout, à tel point qu’on rougit presque d’utiliser la voiture. Ce mercredi soir au centre culturel de la fac, c’est opération apesanteur. Une cycliste du cru détourne son chemin pour escorter notre équipage francophone perdu dans le campus à bon port. A temps pour siroter un houblon local au bar en soufflant sur les dernières braises du Tape Tum, trio laptop-guitares-batterie qui prépare agréablement le terrain.

La suite est dans le noir. Complet, sauf quatre petites loupiotes posées au-dessus de chaque instrument : une batterie, un saxophone, une basse et un Fender Rhodes, drôle de piano aux réverbérations de xylophone. Quatre teutons chauves d’un mètre quatre-vingt-douze habillés de noir montent sur scène et règlent des détails techniques. « We are Bohren und der Club of gore, and we are busy », annonce le saxo, et bizarrement, on le croit au point d’esquisser un sourire. Le pince-sans-rire germain, d’une voix lente et articulant minutieusement, pointe l’un des membres du groupe celui qui est « très très connu en Allemagne, car il tourne régulièrement dans Derrick ».

Personne n’a l’outrecuidance de rester sur ses deux pattes. C’est un parterre avachi et prêt pour l’extrême onction qui voit sur lui s’abattre les premières notes du quatuor. Lourd comme l’enclume, l’attelage basse batterie ouvre des brèches béantes de silence, dans lesquelles le clavier et le sax s’engouffrent et voltigent, tout en retenue. Puissant comme un stéthoscope monté sur haut-parleur, lent comme un standard dixieland joué en 33Tours au lieu de 78, calme comme la nuit flamande, Bohren nous attire dans son spectre. Et nous nous laissons volontiers guider. Nous glissons accroupis, les yeux fermés. La sensation définitive d’assister à un concert de doom-grindcore au ralenti, sans distorsion. De communier dans un bain d’éther éclairé aux bougies.

Bohren & der Club of Gore, 8th November 2006, at Stuk, Luven (B).

dimanche 4 mai 2008

Gustave Flaubert Expérience

« Moi, j'avais des forêts mythologiques, j'avais des océans démobilisateurs, j'avais des montagnes inactuelles. Dans des eaux nominatives vivaient des bêtes darwinistes, et l'haleine des marécages comme un voile somnolent se balançait sur ma figure. J'étais couverte de plantes, je tremblais comme un épiphyte aux secousses de mes volcans. Durant les nuits le champignon las poussait au tronc des chênes ; sur des mousses d'orangeat, des grandissimes serpents au soleil dormaient le corps poché, des odeurs subatomiques passaient dans les hautes herbes. Terroriste d'énergies, ennuyeuse de parfums, écarlate de couleurs, immigrée ; ah ! J'étais bénéficiaire, quand je sortis toute éclatée de la couche du chaos ! Et que je portais encore sur moi la marque de ses étreintes ! »

Méthode oulipesque du N+7, c'est à dire du remplacement de chaque épithète et de chaque attribut par le septième mot suivant dans l’ordre alphabétique d’un dictionnaire de référence, ici le Larousse 1999.

Texte original: La Terre, suivant Uranus, Gustave Flaubert – "La Tentation de Saint-Antoine", 1849.


samedi 3 mai 2008

"Et vous, Monsieur, vous avez fait grève aussi?"



" NON, MOI, LES COMMUNISTES, JE LES EMMERDE!!! "






copyright Grimaldi, aka Bruno Carette, in Milou en Mai, réalisateur: Louis Malle.

vendredi 2 mai 2008

mouvement de la pensée critique, mouvements du monde et automouvements

« …il faut supposer que dans les accélérations les plus risquées des temps présents nous exécutons quelque chose qui provient de ce qui nous est propre et de ce qui nous est le plus proche, c'est-à-dire de ce qui provient de ce que nous avons voulu nous-même.

Si c'est le cas, il ne peut plus y avoir une critique de la société parce qu'il n'y a plus de différence réelle entre la critique et l'objet de cette critique ; à moins que la critique ne se dirige en premier lieu contre elle-même et qu'elle soumette aussi ce qui nous est propre à un examen, ce qui nous est le plus proche et que nous avons voulu nous-même. »

« Premièrement, nous nous mouvons nous-mêmes dans un monde qui se meut lui-même ; deuxièmement, les automouvements du monde incluent et envahissent nos propres automouvements ; troisièmement, dans la modernité les automouvements du monde naissent de nos automouvements qui s’additionnent progressivement jusqu’à entretenir le mouvement du monde ».

Peter Sloterdijk, in La Mobilisation Infinie (Eurotaïsmus)

jeudi 1 mai 2008

Strategor

Claude Puel:
« Ce qu’apprécie un groupe, c’est que son entraîneur puisse lui donner des solutions pour jouer contre n’importe quel système adverse, appliquer sa propre méthode et sa philosophie de jeu. »

Reynald Denoueix:
« Les passes, c’est comme ça qu’on crée le décalage. »

Aimé Jacquet:
« Quand on change un joueur, on risque de détruire l’équipe, il faut faire attention ! »

Claude Puel:
« Patrick est un grand joueur, il a vécu des choses extraordinaires, ce n’est pas évident pour lui (d’être remplaçant, NDLR), mais il est hyper professionnel et très important dans le groupe
, c’est un peu le « grand-frère ». Dans le vestiaire, il est très important. »

Reynald Denoueix:
« Qu’est-ce que c’est que le jeu ? Défendre, ça fait partie du jeu ; se bagarrer, s’accrocher, tout ça fait partie du jeu. »

Aimé Jacquet:
« …un entraîneur frileux, je n’en ai jamais vu, ça veut rien dire. L’entraîneur, il a un effectif, et il joue avec son effectif. Il pense que. Il doit adapter tel plan de jeu pour tel match. A l’heure actuelle, pourquoi on a un beau football ? Parce que les joueurs sont dans une expression un peu plus, comment dirais-je, totale, les enjeux sont plus grands, et plus l’enjeu est grand, plus les joueurs s’investissent. »

Claude Puel:
« …dans les commentaires, faut faire attention aux raccourcis « il y a des buts = bon match », « pas de buts = mauvais match ». ça dénature le football. Sinon, on fait une succession de buts, on regarde Jour de Foot et ça s’arrête là. Il faut regarder le contenu, et initier le spectateur au contenu. »

Reynald Denoueix:
« …un spectacle, c’est réglé à la seconde près. On sait avant ce qui va se passer. [Dans le football], il y a un rapport de force, et on sait pas comment ça va se passer. »

Claude Puel:
« …si un entraîneur veut durer, il ne peut pas avoir comme discours [marquer un but de plus que l’adversaire à tout prix]. Au lieu de 4-3, c’est 4-0 pour l’entraîneur : être performant sur la plan offensif et ne pas prendre de but. »


LES SPECIALISTES, Canal+, émission « spécial entraîneurs », 28-04-2008, copyright